La belle époque du BC Choisy-le-Roi revit sur le ring de Vitry…

3 Déc

20171202_174535C‘était une belle affiche ! Djamel Rémini, Madjid Izouaouène, Laurent Montgermont, Salah Ouahab, El Habib Benkouider, Youcef Debah, Lounes Gueddouche, Akli Cherfaoui, Mossadek Khellaf, mon père Idir Negrouche et votre serviteur…
Quelques unes des anciennes gloires du Boxing Club de Choisy-le-Roi se sont retrouvées, hier soir au Palais des Sports de Vitry-sur-Seine, à l’occasion des finales des Championnats d’Ile-de-France de boxe organisées par le Comité d’Ile-de-France. A l’initiative de Rachid Hallaf, vice-président du CIF et lui-même ancien boxeur de notre club, un hommage public a été rendu à nos anciens champions qui ont honoré de leur présence cette compétition régionale.

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De gauche à droite : l’excellent poids super-léger Laurent Mongermont, technicien hors pair, le prodigieux poids léger Djamel Rémini, battant au coeur énorme et Idir Negrouche, ancien poids plumes et chouchou du public du Central Sporting Club dans les années 50.

Même s’ils étaient absents, je tenais à associer à cet événement tous les autres boxeurs qui ont contribué, chacun à sa manière, à écrire la légende du Boxing Club de Choisy-le-Roi sous la direction de Monsieur Julien Teissonnières : le prodigieux Loucif Hamani, le coriace Khaled Lasbeur, l’invaincu Lakhal Djellal, le redoutable Madani Medjani, le  regretté frappeur Abdel Laïdoudi, le très talentueux Hamid Magdoud, l’excellent Abdel Ali Debah, le génial Guitry Bananier, l’incomparable Bruno Mini, le puncheur Stéphane Arnone et tous les autres grands champions de ma génération : Mohamed Chebab, Ali Rouane, Mohamed Medjahed, Germain Djida, Sims Acolatse, Laurent Mongermont, Daniel Masson, Frédéric Djeffal, Messaoud Guettal, Boussad Chibout, Albert Dibongue, Thierry Castanier, Pascal Peraud,  Paul Pégase, Hassan Feki Ali, Aude Mambolé, Aglas, Mustapha Belkaïd, Fayçal Debah, Marius Adélaïde, Camillo, Pédro, Djaouani, Benziane, Blottin… et tant d’autres encore ! Pardon à tous ceux que j’aurais oublié de citer ici.

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Idir Negrouche, 81 ans, ancien poids plumes du BC Choisy-le-Roi dans les années 50. Un généreux battant au style spectaculaire…

Ancien boxeur du club, mon père Idir Negrouche, 81 ans, a été présenté sur le ring. Il est l’un des plus anciens licenciés du BC Choisy-le-Roi toujours en vie. Dans les années 50, il a disputé 70 combats amateurs dans la catégorie des poids plumes. Il a remporté la plupart des compétitions fédérales qui se disputaient au Central Sporting Club, temple de la boxe parisienne à l’époque, dont la Coupe de l’Equipe et les prestigieuses Ceintures d’Ile-de-France. Avec parfois jusqu’à une dizaine de boxeurs engagés dans une même  catégorie de poids, la concurrence étaient rude et il démarrait souvent les épreuves en huitième ou seizième de finale… Je tenais à vous remercier tous pour l’accueil chaleureux que vous lui avez réservé. Cela, je le sais, lui a fait chaud au coeur. Merci à vous tous !

Nasser NEGROUCHE

 

On se retrouve tous à Vitry-sur-Seine ce samedi 2 décembre !

29 Nov

Les finales du Championnat d’Ile-de-France seniors de boxe anglaise (hommes et femmes) se dérouleront ce samedi 2 décembre au Palais des Sport Maurice Thorez de  Vitry-sur-Seine (12 avenue Henri Barbusse) à partir de 18h.
Je vous propose, si vous êtes disponibles, de nous y retrouver tous à cette occasion. Un hommage à Monsieur Teissonnières et aux anciens du club sera rendu lors de la soirée. Je compte sur votre présence. Merci de me confirmer votre venue pour l’organisation d’un meilleur accueil.
Je tiens à remercier Rachid Hallaf, ex-boxeur du BC Choisy-le-Roi, entraîneur du club de Villeneuve-Ablon et vice-président du Comité d’Ile-de-France de boxe anglaise de son invitation amicale. Merci de me confirmer votre présence via  ce formulaire.

Nasser NEGROUCHE

Pouchet, 30 ans déjà…

12 Nov

C’est une coupure de presse du journal Le Parisien du lundi 16 novembre 1987. Cela fait bientôt 30 ans jour pour jour… Un peu jauni par le temps, l’article sent bon le vieux papier et claque sous les doigts lorsqu’on le déplie avec trop d’empressement. Page 30, rubrique Sports Paris-Banlieue. Le journaliste, Bernard Laurent, fait le compte rendu des finales des Championnats de Paris qui se sont déroulées la veille, le dimanche 15 novembre 1987, au gymnase Max Rousié de la Porte Pouchet. Devant plus de 400 spectateurs précise l’auteur.
Trois informations majeures me frappent à la (re)lecture, trente ans plus tard, de cet article dont je me souvenais.
D’abord le titre :  « Rahilou, Negrouche, Rémini les meilleurs ». Sur les trois noms de boxeurs cités, deux correspondent à des licenciés du Boxing-Club de Choisy-le-Roi : le mien et celui du talentueux Djamel Rémini, souvent évoqué dans Choisy Boxe. Le troisième, Khalid Rahilou, protégé du regretté Roger Thorel, extraordinaire professeur de boxe de Conflans Sainte-Honorine, une belle usine à champions, décrochera la ceinture mondiale chez les pro après avoir raflé tous les autres titres. A l’époque, Pouchet était un creuset de champions, une arène incontournable où nous devions faire nos preuves en affrontant les meilleurs pugilistes de notre catégorie de poids. Aucune dérobade n’était possible. Il fallait descendre dans la fosse aux lions pour démontrer la légitimité de nos ambitions sportives.
La deuxième information qui m’interpelle, c’est la photographie de notre frère d’armes Youssef Debah qui illustre cet article. La légende surtout : « Youssef Debah (BC 1er et 2ème )…. ». Youssef est donc devenu champion de Paris sous les couleurs de ce grand club parisien dirigé à l’époque par le mythique Jean Bretonnel alias Monsieur Jean. Je me souviens d’ailleurs de son sympathique prévôt, Michel Boivin, qui devait certainement être dans le coin de Youssef ce jour-là. Rappelons que notre champion, formé par Monsieur Teissonnières, deviendra également champion de France des poids lourds sous la houlette de Bretonnel.
Troisième point d’accroche : la qualité des combats et la maîtrise technique des boxeurs. Ainsi que l’écrit le journaliste : « Dix-sept combats au menu, passionnants, exaltants et d’un excellent niveau technique d’ensemble ». Il est rare aujourd’hui de retrouver sur un ring, même au plus « haut-niveau » (on se demande parfois ce que cette expression signifie à présent…), une telle maestria. Mieux formés, par de vrais professeurs de boxe d’une très grande compétence, la plupart des compétiteurs connaissaient leurs classiques et faisaient honneur à leurs clubs par leur comportement sur le carré magique. Les combats étaient aussi impressionnants par le niveau d’engagement des boxeurs. On se livrait pleinement. Chacun à sa manière, avec son style, ses atouts physiques et psychologiques.
Ceux qui se souviennent de ce temps béni ressentiront certainement un petit frémissement au cœur en relisant les noms de certains boxeurs qui ont fait les belles après-midi de Pouchet : Benazza, Tonna, Chaïb, Rahilou, Marcho, Chappey, Akam… Une pensée amicale pour mon coriace adversaire, Rachid Drici (Le Mée Sports), boxeur très doué, fair-play et dont je garde un très bon souvenir.

Nasser NEGROUCHE

Photo de famille à Pouchet

17 Oct

C’est un instantané Polaroïd à peine terni par une trentaine d’années de sommeil au fond d’une boîte d’archives. Une petite photo de forme carrée, aux couleurs délavées et un peu troubles. Un morceau de passé qui sent bon la fraternité et la douleur des jours à jamais perdus. On doit être en 1985. Datation approximative, mais localisation formelle : Pouchet. Nos gradins préférés au fond de l’allée supérieure qui longe la grande salle du gymnase Max Rousié, à gauche après les grands escaliers de l’entrée. Pour je ne sais quelle raison, c’était depuis toujours le coin des supporters du Boxing Club de Choisy-le-Roi. Aujourd’hui encore, lorsque je me rends à Pouchet, je me dirige machinalement vers ces places que nous occupions bruyamment autrefois.
Retour à l’image, généreusement fournie, une fois de plus, par Marie-Anne Teissonnières, veuve de notre regretté Gérard et fidèle amie des anciens du club. Ce qui frappe, d’abord, c’est la tenue urbaine du prof et aussi sa présence parmi nous. Chemise, cravate, imperméable et souliers de ville. Les jours de boxe, il portait toujours  sa veste de survêtement Adidas bleue et rouge et ses baskets de la même marque. Ce qui signifie que cette photo a très certainement été prise un jour de cérémonie de remise des prix et diplômes. L’importance de la délégation de boxeurs présents est un second indice qui confirme cette thèse. La quasi-totalité des compétiteurs de l’époque figurent sur la photo, à l’exception de Salah Ouhab (qui devait être en retard…) et des frères Debah (Youssef prenait-il le cliché ?) D’autres, encore, se trouvaient probablement en bas, près du ring, en train de discuter avec Gérard au moment où on nous mettait sur pellicule.
Mais passons aux présentations : au premier rang, tout sourire, à gauche de Monsieur Julien Teissonnières, chacun reconnaîtra le talentueux Habib « El Cubano » Benkouider. A droite du prof, le regretté battant au coeur d’or Mohamed Chebab et l’increvable Hassan Fekih Ali qui ne lâchait jamais sa proie… Au deuxième rang, à gauche, Frédéric Djefal, brillant styliste à la carrière hélas écourtée en raison d’un accident de la route. Près de lui, le virevoltant Aude Mambolé et son éternel bonnet retroussé. Vient ensuite le prodigieux Djamel Rémini, prince de l’esquive et des séries. Je figure à sa droite, la mine anormalement éteinte. Mystère… A ma droite, le fin technicien Arezki Lounis qui se reconvertira plus tard et avec succès dans l’athlétisme. Au dernier rang, en partant de la gauche, je reconnais Germain Djida, merveilleux poids mi-lourds au style enchanteur, et, sans certitude, le poids mouche de choc Youcef Lattab. Le sympathique président Daniel Peraud (décédé il y a quelques années) et son fils Pascal, coriace poids coqs-plumes à la vaillance impressionnante ferment le banc.

Nasser NEGROUCHE